Tout juste fini.

Je ne peux pas dire que j'ai apprécié à fond. Autant l'histoire est sympa, à travers les différents fils psychologiques que tire l'auteur afin de montrer l'intelligence d'Ender, autant le style de narration m'a clairement coupée de tout investissement "sentimental" vis-à-vis de ce qui arrive à Ender.

Globalement, on retrouve un thème cher à l'auteur : les vilains adultes qui pervertissent les gentils enfants purs. Cela dit, c'est moins prégnant que dans d'autres de ses textes.

La toute, toute fin est vraiment bien, avec un petit plus auquel on ne s'attends pas du tout, et que j'ai beaucoup aimé.

Attention, ne pas aller voir le film : blockbuster américain sans âme, pas grand-chose à voir avec le livre, pro-militaire au-delà du supportable, moralisateur comme j'ai rarement vu, et hyper mal joué.

Mince alors, si j'avais vu ta critique plus tôt, je n'aurais pas regardé le film si vite ! Pour le coup, il ne m'a pas du tout donner envie de lire le livre !
Est-ce que le film s'accroche au livre ou est-ce qu'il y a de bonnes différences ?! Du coup, je suis tentée de le lire mais si c'est une genre de copie ça ne va pas le faire !
Et est-ce que c'est la narration entière qui empêche de compatir à la situation d'ender ou juste les passages qui le concernent ?!

Disons que là où le livre est subtil, le film est gros sabot et bâcle les choses.

Card fait bien comprendre les subtilités de l'intelligence d'Ender et de ses professeurs, le film ne peut s'empêcher de tout expliquer au cas où tu serais trop bête pour piger. Et la seule manière qu'il a de montrer l'intelligence du gamin a été de faire écarquiller sans arrêt ses yeux au gamin (ce qui lui donnait à mon sens l'air plutôt c** et ahuri, mais bon). Au point parfois de changer le bouquin.

Tu vois le passage où Ender se marre parce qu'il voit Graff flotter dans la navette et qu'il en conclut qu'il n'y a plus de pesanteur ? Là, logiquement, tu craques en te disant que si ça c'est être intelligent, tout le monde l'est. Ben dans le bouquin, on te fais remarquer qu'Ender a pigé comment se réorienter dans l'espace étant donné que les notions d'orientation sont annulées du fait de l'apesanteur (ce qui prend déjà moins le lecteur pour un con... et laisse présager qu'Ender a effectivement un peu plus qu'un pois chiche dans le crâne).

Les passages où la religion des parents d'Ender est évoquée (et critiquée) ont évidemment été escamotés.

Pour ta dernière question, j'ai vraiment du mal à te répondre. J'ai aussi l'impression que c'est peut-être personnel : d'autres lectrices (c'était une lecture commune) ont été outrée par ce qui arrivait à Ender, ce qui laisse présager que les événements ne les ont pas laissées de marbre. Cela dit, à mon sens, ce qui s'est passé, c'est que Card ne s'attarde pas à tout décrire en long, en large et en travers (ce qui n'est pas pour me déplaire vu la propension actuelle à tomber dans la logorrhée), et parfois, il fait des ellipses un peu trop raides qui m'ont laissée sur ma fin. On a l'impression que des événements se sont passés sans nous (je ne sais pas si ça répond à ton interrogation... ^-^").

Oui, tu réponds parfaitement à ma question merci    
Si je mets la main sur le livre je le lirai je pense !